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Carnet de route Est-européen de Sabine

1 août 2007

Un nouvel hébergement

Parce que je n'ai pas d'inspiration pour parler de mon nouveau mascara (d'autres le font mieux que moi) ou de mon prof canon d'équitation, j'ai basculé l'hébergement de mon carnet sur le site de Courrier International:

http://carnetderoute.blogs.courrierinternational.com/

L'occasion de faire un tour sur les autres blogs du site, une mine de choses intéressantes à bouquiner.

Danke.

A tantôt évidemment.

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10 juillet 2007

On pleure au 20h?

"Le 20h est toujours teinté d'un misérabilisme énervant...", une formule de Philippe Meyer, chroniqueur de France Inter, à propos du journal télévisé de 20h. Ce que je prenais pour une évidence, en effet je partage plutôt ce propos, est devenue une question: " Est-ce qu'il s'agit vraiment de misérabilisme?"

En plein milieu du bouquin "Aimer c'est agir" (titre un peu cul, mais qui a le mérite d'être emprunté à Victor Hugo), son auteur, Patrick Poivre d'Arvor, décrit quelques unes des pires situations de reportages qu'il a pu vivre. Une étendue de semis-cadavres affamés en Ouganda, des italiens du nord écrasés par les décombres de leurs propres maisons quasi rasées par un tremblement de terre dans un village en montagne, etc... A chaque fois, même si la tentation est grande pour l'équipe d'agir uniquement en tant que journalistes ("faut ramener des bonnes images et en faire un super reportage"), ce sont des sentiments humains qui laissent une emprunte évidente au résultat final. D'où le reproche -jugée acide dans ce livre- de Philippe Meyer.

Alors, misérabilisme ou pas, la question est toujours ouverte. Evidemment, on ne peut pas reprocher à des journalistes d'être émus par telle ou telle situation alarmante. C'est même plutôt bon signe, le journalisme est un métier on ne peut plus humain! Seulement, ce qui pourrait "teinter le 20h d'un misérabilisme ambiant énervant" est sans doute le ton "accablé" utilisé lors du commentaire. Souvent il me semble que la violence des images -croissante puisque nous vivons une époque moderne...- parle déjà.

A tantôt.

21 juin 2007

C'est arrivé près de chez moi

Après un long silence (j'ai pas toujours des trucs à dire), je reviens à la charge. La haine en plus. Non un peu moins, mais pas loin... Voyez plutôt.

Une bulle, la mienne, mon casque Sony sur les oreilles, une création de Wax Tailor dont le rythme me fait avancer toute seule… Cette route, je la connais sur le bout des doigts, jusqu’au moindre cul de poule, elle n’a plus de secret, c’est un grand axe, celui qui traverse tout Wedding pour arriver dans le centre, et que j’emprunte obligatoirement, notamment pour aller en stage.

Cette fois c’est dans le sens inverse pour rentrer chez moi. Un carrefour, j’attends que l’Ampelmann vert s’allume et j’appuis sur ma pédale pour reprendre de l’élan. Je sens presque mon mollet qui en redemande… La vitesse s’installe, ça y est je pédale comme dans du beurre. Le vent tiède se faufile dans ma tignasse lionnesque… la totale, un petit bonheur comme j’en vis tous les jours grâce à ma bécane. La circulation est bien fluide, il y a beaucoup de voitures mais ça avance. Ca se gâte quand je longe une ligne de taxi en attente de clients… Effectivement, d’un coup digne d’un tour de David Copperfield,  sur ma droite un des chauffeurs ouvre sa portière sans regarder dans son rétroviseur. BLANG !!!! Je crois rentrer à la place du conducteur et suis ensuite projetée sur le bitume. Un crissement de pneus me provoque une vague de violents frissons, la voiture qui me suivait a eu un réflexe monstre. La passagère sort, sonde la situation. Oui tout va bien, mon ordinateur est juste tombé. Complètement choquée - j’en oublie de la remercier pour le réflexe de son conducteur-, encore étalée, le vélo sur moi, je tends mon bras tremblant le plus loin possible pour attraper ma sacoche. Première frayeur : est-ce que mon ordi marche encore ? Deuxième frayeur : non. Je m’assis en tailleur et j’éclate en sanglot comme une gamine à qui on aurait tué volontairement son lapin nain, ou alors un fakir qui aurait perdu tout d’un coup son sang froid. Au moment où je lève la tête, mes yeux me servent de mitraillette pour désintégrer le chauffeur de taxi, tout confus de son énorme erreur d’inattention. « Oh Mensch, Mensch… !! » Oui Mensch, en attendant t’as peut être pété un bijou. Y a tout là dedans, notamment mon travail et (à mon échelle) ça vaut une fortune. Je m’acharne sur le bouton POWER de la machine, mais toujours rien. La peur se transforme en colère et le chauffeur en fait les frais. En allemand s’il vous plait. Instinctivement, je n’ai encore aucune idée du pourquoi, je sors les gros mots les plus appropriés que mon coloc m’apprends avec passion, et j’explique que non, j’ai pas mal là où ça saigne, mais que je vais être très énervée si mon ordi continu de ne pas me répondre à cause d’un petit chauffeur qui connaît mal son métier.
Bref j’en ai profité pour me faire ramener chez moi gratis, le minimum syndical, et je suis passée me faire administrer des choses qu’on donne aux enfants qui tombent de leur première chute de skate-board à cause du virage mal anticipé cumulé au caillou. Ca pu l’arnica, mais ça soigne.

La prochaine fois que je serai amenée à longer une de ces lignes de bagnoles  jaunasses, je me préconise le trottoir illégal, quitte, tant pis, à rencontrer un gardien vert bouteille de la sécurité dont l’humeur et la délicatesse resteront à désirer. Ou alors… j’hèlerai un taxi.

 

A tantôt.

18 mars 2007

France/Ecosse

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Le kilt n'est pas ringard. Mais il y a un moment où il faut se rendre à l'évidence et savoir crier: "Vive la France". Hier après midi, rendez vous avec deux de mes colocs (anglais et française) en bas de chez nous à l'Oscar Wilde pour suivre le match qui oppose la France à l'Ecosse. Pour ce match du Tournoi des Six Nations, rien n'était joué d'avance. Avec un petit 20-14 à la mi-temps... on pouvait vraiment douter de la victoire calculée des bleus. Je ne vous fais pas un topo d'un match que je n'ai suivi qu'en pointillé, préférant m'attarder sur mon environnement... plutôt coopérant.

 

Une fête peut en cacher une autre

Dès la grosse porte d'entrée poussée, du vert partout! Après une mini-séquence "Arrêt sur image" dans ma tête, je me souviens de deux choses: c'est le jour de la Saint Patrick, d'une part, et puis avant l'heure du fameux match qui concerne mes compatriotes, se déroule celui qui oppose les joueurs au Trèfle aux italiens. Bref, après un petit tour d'horizon, les français ne sont pas légions. J'ai compté, on était quatre. A part maes colocs, je n'ai trouvé qu'un réunionnais, maître chocolatier sur Berlin depuis peu...

 

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Le pub en plus d'être bondé est grand, j'en ai sans doute loupé quelques uns. Cela dit, dès la première minute du match France-Ecosse, je me sens un peu seule pour supporter la France...

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Commence à ce même moment la période "dix-amis-la-minute", tous irlandais. Je me mets en mode "anglais" (dur au démarrage à Berlin, je comprends pas...) et les discussions plus ou moins passionnées commencent.

L'entrée en matière:
- Are you French?
- Yes
- Oh... I'm sorry... (l'air faussement dépité, provocant des éclats de rire de tous ceux qui ont entendu)
- I know what you feel, I'll be too in a few minutes. (étonnés que je trouve à me défendre, on se marre)

 Bref, l'ambiance est vraiment pépère, sauf quand à deux mètres de nous, l'un des irlandais complètement imbibé commence à se fighter avec un "ami". Là aussi, grande surprise, mes voisins se sont tous levés en même temps et m'ont encerclée comme pour faire un mur. Hallucinant. Planquée dans ma zone protégée, j'en profite pour demander à l'un d'eux, pourquoi un tel réflexe, qu'est ce qu'il se passe? Réponse: "En Irlande, jamais un match ne se déroule sans baston. On sait très bien que dans ces moments là, les bouteilles savent voler et les mecs aussi parfois."
J'attends la fin gentiment et profite de cet instant vraiment touchant. Ils sont marrants ces irlandais...

"Le français est solide et fort"

49-19. Après une fin de match splendide, remporté à la dernière minute, le stress retombe. J'en profite pour dégainer encore une fois mon matos. Parmi ceux dont j'ai fait la connaissance, je prends un irlandais, étrangement frais, Garry, 32 ans. Et quelle n'est pas ma surprise quand il lâche "les français sont solides et forts comparé aux gros et gras écossais". Sa comparaison se révèle plutôt flatteuse en effet. Une puissance physique contre des erreurs de tactique à répétition, l'équation est vite résolue. Ecoutez plutôt.

Garry

Garry_FranceEcosse

Merci Garry.

A tantôt.

 

NB: sur la grosse caisse de l'orchestre à bignou était écrit: "Berliner Orchester"...

14 mars 2007

Des puces au savoir-vivre il n’y a qu’un saut

Perchée sur ma bécane noire, j’attends que le feu passe au vert (un petit Ampelmann très populaire dans tout Berlin). Un autre vélo arrive derrière moi ; un homme bedonnant, dont la météo clémente lui a fait dégainer le kit « il fait beau » : short et Birckenstock avec chaussettes blanches de sport.

Les chiens n’existent pas à Paris. Mais Berlin, pour eux, c’est un paradis.

Son vélo n’a rien d’original (sauf pour moi) : à l’arrière est accrochée une petite maison sur roulette, normalement conçue pour y asseoir un enfant. D’un coup d’œil, je regarde à l’intérieur. Je vois un petit matelas pour chien, et pas de chien. Regard interrogateur vers le maître… Réponse quelques mètres plus loin ; un chien, plutôt un cochon d’Inde, arrive en courant et jappe comme un fou. La souris vient de se faire grignoter la patte par un gros berger local (allemand). Résultat, je rigole en regardant côté voitures pour ne pas offenser le digne maître. Cette attention semble complètement désuette puisque deux hommes sur le trottoir, sosies des membres du groupe de Metallica, habillés en cuir de haut en bas, cheveux longs poivre et sel et la peau ravagée, ont eux aussi vu la scène et font des commentaires d’un air plutôt amusé: « Hé l’ami, planque ton animal dans sa maisonnette, il se défendra pas tout seul contre le monstre derrière !» Le maître se marre. Ouf. Je constate que la population de Berlin est multiple, c’est une chose, mais qu’elle cohabite à merveille. Punk, populo, cuir- men… ça fonctionne.

L’Autre… un mystère ?

Ce même jour, dimanche dernier donc, en vogue (sur ma bécane) sur la butte du quartier si bien nommé de Prenzlauer Berg, je longe la tant aimée Eberswalderstrasse, et tombe sur un terre plein vide. Mais jamais pour longtemps, comme une sorte de terrain vague du « Petit Nicolas » toujours occupé par des jeunes footballeurs collectionneurs d’images Panini le soir après l’école.

Sauf que là il est 16h. Le temps est digne d’un début de soirée en plein juillet. Le ciel est bleu pâlot, les avions laissent des traces, toujours bon signe selon mon propre baromètre de fille de la campagne… Cela dit, il doit exister une loi qui doit lier ces rayures célestes avec la météo terrestre. Passons. J’entends de la musique au loin. Seules les basses résonnent. Je décide de m’arrêter pour voir ce qui se passe. Une foule regroupée en un point au centre de l’immense terrain me dit qu’il s’y passe quelque chose de plutôt alléchant. Une fois avoir accroché mon vélo (geste inutile, ici on ne vole pas. Mais les séquelles d’expériences françaises me rendent méfiante), je traverse le terrain d’herbe. De part et d’autres des gens sont assis, ils ont amené leur progéniture, leur chien… Ou bien ce sont des originaux fagotés bizarrement (pour la France) qui prennent le soleil. Une fois la foule atteinte, je me faufile (… toujours pareil) jusqu’au centre pour voir de quoi il en retourne. Un groupe de quatre garçons, 27 ans peut être, donnent un mini- concert. Un batteur, un chanteur, un guitariste et un bassiste. La musique est splendide. Rarement je trouve mon compte sur des lieux improvisés comme celui là, mais je dois admettre : ils sont bons ces petits musiciens allemands. Là aussi, pendant que défilent les chansons, mon regard brasse à 180° la foule de spectateurs. Tous les genres sont confondus, tous sont là pour la même chose et tous réagissent aux élocutions du chanteur entre chaque chanson. Non, vraiment, je suis amusée. Je laisse avec plaisir le regard toujours critique typiquement français, pour constater la bonne composition d’une foule aussi hétérogène soit-elle.
Niveau savoir-vivre, nous avons des choses à apprendre…

 A tantôt.

PS : nulle part je n’ai dit que les punk avaient des puces.

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5 mars 2007

Ségo, allemand première langue

On croit arriver à la bourre, mais c'est nous qui, une fois gentiment déposés par le taxi devant le "Hotel Berlin" attendons une plombe. Une foule de journalistes attendant aussi en arc de cercle à l'entrée et grillent régulièrement quelques photos en prenant toutes les Mercedes noires qui ont le malheur (bonheur?) de freiner un peu trop devant l'hôtel. Ambiance détendue chez les professionnels, on règle les machines en papotant.

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Rien ne sert de courir il faut partir à point

Et puis d'un coup, une voiture noire brillante s'arrête. Cette fois c'est la bonne. Madame sort de sa voiture l'air rayonnant, le maquillage frais d'il y a 3 minutes 27 secondes, et le brushing impeccable. Les hommes de la sécurité ne rigolent pas vraiment, ils prennent l'air, grotesque d'ailleurs, des gardes du corps de Paris Hilton en sortie à Cannes... C'est drôle. Là, il faut faire attention à se pieds, sa tête, ses épaules... Bref, c'est la guerre. Il faut se battre si on veut être dans le coup. Comme je suis une pacifiste (en tout cas, je n'allais pas me battre à cette occasion), et que je suis petite (un atout formidable dans le monde journalistique et d'autres mondes aussi...), je me suis faufilée tranquillement entre les fous, et j'ai pris mes photos.

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Trêve de plaisanterie, passons au meeting... (une autre plaisanterie)

L'amitié franco-allemande avant tout.

Motivé, motivé... restons motivés... Toulouse me traque jusqu'à Berlin! Sur fond de Zebda, Madame Hollande s'engouffre dans une foule dont la moyenne d'âge approche les 28 ans. L'ambiance est bonne, les auditeurs sont assez stimulants. Elle entame son discours par une petite introduction en français, et lance à tout hasard bien calculé: "On m'a prévue (ah c'est pas toi qui...bon d'accord) une partie en allemand, mais comme je ne le parle pas trop, je ne préfère pas m'y risquer... sauf si vous y tenez". La foule illico: " SI SI ALLEZ!!". Gros encouragements, et Ségolène se jette contre un mur. Son accent est exécrable. Elle de rajouter: "J'ai fait allemand première langue, j'ai été élevée dans les Vosges quand même". Et ben retournes y prendre des cours dans tes Vosges. Cela dit, après avoir entendu les défenseurs de la gauche, je mets de l'eau dans mon vin. Elle a le droit de ne pas trop savoir comment on prononce "Europe" en allemand.
Pour être honnête, trop peu nombreux sont les personnages politiques français qui parlent autre chose que leur langue natale. C'est bien triste. Surtout à l'heure où l'Europe s'agrandit, et où on est amené à dealer entre nous...

A tantôt.


 

28 février 2007

Hard discount toujours!

Lidl, Plus, Netto... en Allemagne, le diktat des marques ne prend toujours pas.

Lequel d'entre nous ne préfère pas se faire une bonne tartine de Nutella, plutôt que de paumer son couteau dans un pot de je ne sais quelle "pâte-à-tartiner-cacaotée-noisettée"... En Allemagne, avec ce comportement, vous passez juste pour un enfant gâté.

Ici, je ne fais pas plus de deux minutes en vélo sans trouver un discounter. Qu'il s'agisse d'alimentation ou de vêtement (enfin là, c'est peut être une histoire de mode grunge), tous les prix sont cassés et il est hors de question pour un allemand d'acheter au prix fort... une question de mentalité qui se base sur une sorte d'achat malin, pour une qualité jugée identique aux produits de marque. Cela fait 40 ans que les chaînes sont implantées en Allemagne, et dans mon entourage, jeunes ou pas, tous estiment la présence de ces chaînes indispensable. Et pour cause: l'économie allemande -on le sait- est dans une mauvaise passe, et le pouvoir d'achat en prend pour son grade.

Les petits commerçants aussi par la même occasion. Les rares qui n'ont pas plié boutique sont mal en point. Après avoir fait un tour dans leur échopes, il n'y a pas photo. Pour parler de choses concrètes: une pomme Granny Smith de taille moyenne coûte 0,60 centimes contre la moitié de son prix chez "Plus". Il n'est pas dit que dans dix ans il reste ces même commerçants.

Pourtant dans cet engoûement général pour le "pas cher", on note un paradoxe. Qui dit Hard Discount, dit exclusion du Bio chéri des allemands, toutes générations confondues. Donc pour trouver des produits du terroir ou issus du commerce équitable, il faut aller ailleurs et surtout puiser dans le double fond de son porte-monnaie. Mais là, on fait vibrer la corde sensible de l'allemand.

A tantôt.

21 février 2007

Arbeit macht frei... Le travail, c'est la liberté...

Si on en trouve, oui.

Arrivée il y a bientôt trois semaines sur Berlin, je suis encore et toujours dans la peau d'une rechercheuse d'emploi. Je n'ai pourtant aucune exigence particulière si ce n'est ne pas faire du bénévolat. Je le fais déjà pour la rédaction. Mais en Allemagne, le marché de l'emploi est tellement "frei", justement, que tout est faisable et donc tout devient impossible. A commencer par trouver un job le plus modeste soit-il. D'autant plus que le SMIC n'existe pas, donc un salaire horaire peut aussi bien être de 10 € comme de 4 €. Tout dépend de l'humeur de l'employeur (et de la météo). Résultat, j'ai sillonné les rues gastronomiques de Berlin en bécane, et avais l'impression d'être un subtile mélange de Guilain Lambert avec son vélo et de Régis Demanet avec ses techniques de commercial dans les Portes de la Gloire.

Tantôt face à une froideur parfois extrême ou bien tempérée de la part des responsables de resto ou bar, j'ai compris qu'il fallait savoir user d'imagination. J'ai désormais beaucoup d'expérience dans la gastronomie, et suis sur Berlin pour au moins 1 an. D'un coup, j'ai rempli des feuilles en donnant mes coordonnées et tout un tas de détails. 

Le canard boiteux du marché de l'emploi: la faute à l'Est?

Cela fait 16 ans que l'Allemagne est réunifiée, mais malgré tout, le fossé Est-Ouest existe encore. Comme l'indique le site Boursorama.com, le taux de chômage en Allemagne en décembre 2006 est de 9,5 %, une donnée que déjà en 1998 G. Schröder avait mis au centre de sa campagne: "Vous me jugerez sur la baisse du taux de chômage." Son but étant à ce moment là de ramener le nombre de chômeurs sous la barre des 3,5 millions. Mais même s'il le chiffre a baissé entre 2005 et 2006, la descente stagne, et surtout diffère d'Est en Ouest du pays. Le nombre de demandeurs d'emploi à l'Est a augmenté alors qu'à l'Ouest il a au contraire baissé.

L'agence pour l'emploi allemande.

Une des explications de cette la crise économique actuelle réside dans le fait que pour soutenir les 5 länder de l'Est et Berlin, l'Ouest verse chaque année une somme d'argent astronomique; des aides financières qui entrent dans le cadre du Pacte de Solidarité. Effet pervers: ce pactole non négligeable rend l'Allemagne de l’Est "responsable" du côté boiteux de l'Allemagne en matière de ces mauvais résultats économiques.

Changement de cap pour l'UE 

Il y huit ans maintenant, les Quinze s’étaient fixés comme objectif de faire de l’Union européenne la «zone la plus compétitive du monde». Après observation, RFI explique dans un reportage que la priorité de l’UE est désormais de favoriser l’emploi dans les pays de la zone euro où le taux de chômage atteint 8,9%. Un chiffre qui place l’Allemagne parmi les plus mauvais élèves de l’UE en matière d’emploi. Allez, on y croit.

A tantôt.

19 février 2007

Deux pieds dans un média franco-allemand...

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"Message envoyé". Ca y est, j'espère qu'ils vont me répondre parce que là, un stage chez eux, c'est du pain béni. Rien...? Bon bon très bien. Je suis sur place, j'y vais. Ding dong. "La-Gazette-de-Berlin-bonjour...". Serrage de mains, petite discussion, proposition de projet bien concret... et marché conclu. Le marché? Ferrue de son, ma mission sera d'insérer du reportage sonore dans le site Internet du journal.

Le journal? Un nouveau né, depuis juin 06, qui s'adresse à tous les francophones d'allemagne et traite de sujets politiques, économiques, touche beaucoup à la culture et à la société. Et ce, toujours dans une perspective franco-allemande. La Gazette est distribuée dans les grandes villes allemandes et à Paris. Il est gratuit pour le moment (sauf à Paris...!).

Le site est en cours de construction et est amené à évoluer. D'où ma participation accoustique...

Ce soir, le départ d'une membre de la rédac, Firdaos, est une occasion pour moi de vous montrer un peu les têtes franco-allemandes de la Gazette.

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Régis, directeur de la rédaction (les bouteilles sont un concours de circonstances)

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Benoît, communication

Willfried

Willfried, musicman

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Firdaos, communication (qui quitte la rédac)

Christophe

Christophe, rédacteur

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Paul-Flavien, rédacteur

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Le bureau de Régis, infesté par des rédacteurs dont Damien en premier plan (on dirait un pillage)

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Monsieur marketing Bertrand et Firdaos

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Bertrand dans l'immense couloir

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Je ne me souviens plus de son nom, mais super sympa.

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Petit festin modeste dans la salle de boulot. Premier plan, Dorothée, rédac chef.

Il manque évidemment un grand nombre de personnes qui gravitent autour de cette Gazette, mais ça sera pour une prochaine séance photo. Peut être en plein travail... qui sait? Oui, ça sera un peu plus studieux, parce que là, on est en droit de se demander si c'est bien une rédac (au passage, en fond c'était du Daft Punk).

A tantôt.

17 février 2007

La deutsche attitude, connaissez ?

Hier soir, l'école de cinéma de Berlin organise une soirée dans une des grosses boîtes de Berlin dans le quartier Sud-Est, à Kreuzberg: Le 103 Club.

Anecdote: les propriétaires des clubs préfèrent migrer dans les rues de Berlin tous les 24 mois, plutôt que de payer des taxes immobilières. Du coup, pour connaître les endroits "branchés" berlinois, il faut soit habiter à Berlin en permanence, soit connaître des berlinois permanents.

Déjà avant d'y mettre les pieds, il faut savoir que faire la queue dehors pendant 1 heure 45 c'est normal. Hormis des allemands, ça a été l'occasion de croiser des polonais, des anglais, des américains, des français (eh oui), des italiens, et des israéliens. Sympa petit mélange culturel. La langue d'échange? L'allemand bizarrement.

Une fois entré, un labyrinthe s'ouvre à nous. Et là, une fois de plus, c'est pas la Berlinale mais presque. Tout est ultra organisé. Pas de faux pas -esquives ou autres flibusteries-, où alors on se fait sèchement soulever par les épaules, pouf pouf, et remettre gentiment sur les rails. Ici pas d'entourloupes. Quelque chose que je confirme une fois de plus (à Kassel, 2003) les allemands ont vraiment le sens de la musique élèctro. Je n'ai entendu que de très bons mix du début à la -presque- fin, et ai été subjuguée par la pro-attitude de leurs DJ's. Dieu sait si mon point de vue est loin d'être aiguisé, mais j'ai quand même matière à comparer. France, rhabilles-toi.

Pour sortir, j'ai quand même demandé à 4 personnes différentes "Die Ausgang bitte?" Une fois s'être bien défoulé, l'éternelle question du français: "Comment je rentre chez moi maintenant?" Prendre ou pas un tacos, utiliser ses jambes ou ce qu'il en reste... et faire 10km en trop parce que tu sais pas vraiment comment tu es arrivé (tu étais dans le dernier métro de 00:40). Non, ici pas d'histoires: les métros circulent sans interruption toutes les nuits de vendredi et de samedi. Délivré de ce fardeau, la soirée se termine quand bon nous semble.

Voilà donc un petit topo de ce que peut être une soirée berlinoise, mes prochains visiteurs en chaire et en os pourront tester.

Il n'y a pas de photos pour illustrer mon texte (pourtant il y avait de la matière), mon appareil m'a lâchement abandonnée. Etude de marché en cours.

A tantôt.

PS: pour les DJ's français qui souhaitent me régler mon compte, veuillez prendre un premier contact avec mon avocat. Sinon, laissez un commentaire.

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