Berlin, une capitale à deux vitesse

J'habite Berlin-Est. Et en l'espace d'une traversée de la ville, soit une vingtaine de bornes en vélo de ville trop grand pour moi, je viens de me rendre compte à quel point cette info prend de l'importance.

Berlin Est, Berlin Ouest... les bouquins d'Histoire du collège l'expliquent suffisament. Seulement, jamais je n'avais mesuré le fossé, au moins architectural, qui existe encore entre ces deux parties. Et je n'ai encore rien vu. D'un côté, des rues sombres truffées d'enseignes d'art underground, cinémas bien planqués, des graffitis partout sur des murs effrités, personne dehors la nuit...

Et de l'autre, des magazins de fringues qu'on trouve en France, des Mac Do, le siège de toutes les grosses firmes de télécom, bagnoles, journaux nationaux... et de l'agitation!

Tout ça, séparé par un vieux truc par terre, une "trace du mur", sur lequel j'ai allègrement roulé en vélo sans m'en rendre compte. Après réflexion, Berlin n'est pas du tout comme je l'avais imaginée, en somme bien plus hétérogène qu'une capitale qui n'a jamais été coupée en deux.

Autre chose que je voudrais vérifier, c'est si ce décallage se retrouve jusque dans les mentalités... en 2007. Après une escale à l'Institut Roumain de Berlin, la seule chose que je sais pour le moment c'est que le sentiment national en Allemagne est encore mal vécu et plutôt instable, dixit Gabriel J. chargé de com de l'Institut. On peut comprendre...

A tantôt.