Hard discount toujours!
Lidl, Plus, Netto... en Allemagne, le diktat des marques ne prend toujours pas.
Lequel d'entre nous ne préfère pas se faire une bonne tartine de Nutella, plutôt que de paumer son couteau dans un pot de je ne sais quelle "pâte-à-tartiner-cacaotée-noisettée"... En Allemagne, avec ce comportement, vous passez juste pour un enfant gâté.
Ici, je ne fais pas plus de deux minutes en vélo sans trouver un discounter. Qu'il s'agisse d'alimentation ou de vêtement (enfin là, c'est peut être une histoire de mode grunge), tous les prix sont cassés et il est hors de question pour un allemand d'acheter au prix fort... une question de mentalité qui se base sur une sorte d'achat malin, pour une qualité jugée identique aux produits de marque. Cela fait 40 ans que les chaînes sont implantées en Allemagne, et dans mon entourage, jeunes ou pas, tous estiment la présence de ces chaînes indispensable. Et pour cause: l'économie allemande -on le sait- est dans une mauvaise passe, et le pouvoir d'achat en prend pour son grade.
Les petits commerçants aussi par la même occasion. Les rares qui n'ont pas plié boutique sont mal en point. Après avoir fait un tour dans leur échopes, il n'y a pas photo. Pour parler de choses concrètes: une pomme Granny Smith de taille moyenne coûte 0,60 centimes contre la moitié de son prix chez "Plus". Il n'est pas dit que dans dix ans il reste ces même commerçants.
Pourtant dans cet engoûement général pour le "pas cher", on note un paradoxe. Qui dit Hard Discount, dit exclusion du Bio chéri des allemands, toutes générations confondues. Donc pour trouver des produits du terroir ou issus du commerce équitable, il faut aller ailleurs et surtout puiser dans le double fond de son porte-monnaie. Mais là, on fait vibrer la corde sensible de l'allemand.
A tantôt.